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Cie Jordils Maryse Estier Pourquoi tu souris?
Cie Jordils Maryse Estier Pourquoi tu souris?

Une création qui vise à engager la discussion sur un sujet complexe et souvent tabou : le suicide.

 

Avec férocité et humour, les comédiens cherchent à évoquer celui qui les a quitté à l’aube de l’âge adulte, Milo, une marionnette hybride qu’ils manipulent et dont le corps se mêle aux leurs.

Par ce projet, nous interrogeons la représentation de la violence qu’induit l’acte suicidaire, tout en évitant sa dimension spectaculaire et sa mise en scène.

Notre envie est d’apporter un nouveau regard sur cet acte, souvent sans réponse.

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Cie Jordils Maryse Estier Pourquoi tu souris?

La scène est un espace entre la vie et la mort, un entre-deux. Une boîte noire où le seul objet présent est un ponton. Il symbolise le lien et le passage entre ces deux mondes. Les comédiens s’y retrouvent pour transmettre la parole du suicidé, puis faire revivre le personnage de Milo. L’objet ne dit pas clairement ce qu’il est : un ponton, un autel, un radeau... Il offre aux spectateurs une libre interprétation.

 

Au sol, un tapis noir brillant recouvre l’intégralité de la surface de jeu. Les comédiens flottent entre deux réalités. L’espace s’anime par des reflets et plonge la scène dans un univers aquatique.

 

C’est avec l’impression d’avoir les pieds dans l’eau que les comédiens manipulent la marionnette de Milo et insufflent la vie à cet objet inerte. Le propre de la marionnette est de véhiculer malgré elle l’image d’un cadavre. Elle ne cesse d’aller et venir entre le monde des vivants et celui des morts.

 

Nous avons choisit de transmettre la parole du suicidé par l’intermédiaire d’une marionnette, qui permet aux spectateurs de maintenir une distance entre lui et le récit douloureux. Nous cherchons néanmoins par sa taille à troubler les spectateurs en créant des corps hybrides, entre vivants et morts. L’idée de cette recherche est de révéler la porosité entre l’un et l’autre monde.


Entre caverne sombre et eaux mortes d’un lac, nous travaillons à partir de représentations mentales de la mort.

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